3. Le Comité se félicite de la qualité du rapport et des réponses franches et constructives données à ses questions même si le rapport ne respecte pas entièrement les principes directeurs du Comité. À cet égard, le Comité suggère au Gouvernement cap-verdien de faire appel à l'assistance technique offerte dans le cadre des services consultatifs et du programme d'assistance technique du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme en vue d'élaborer et de soumettre son prochain rapport périodique conformément aux principes directeurs susmentionnés.
4. Quoiqu'il rejette généralement les déclarations d'homogénéité, le Comité considère que l'affirmation de l'État partie selon laquelle sa population serait homogène signifie que comme, étant donné l'absence de population autochtone, les Cap-Verdiens sont issus d'un mélange de personnes provenant de nombreux pays et régions.
7. Le Comité salue la création, en 2001, du Comité national des droits de l'homme chargé d'assurer la promotion et la diffusion des droits de l'homme et la sensibilisation au droit international humanitaire, et rend hommage au «Plan d'action du Cap-Vert pour les droits de l'homme et la citoyenneté» qu'il a élaboré, dont le texte sera communiqué au Comité dès qu'il aura été traduit. Le Comité invite l'État partie à lui fournir des informations supplémentaires sur le degré d'indépendance du Comité national des droits de l'homme, son financement, ses méthodes de travail, ses activités et ses autres résultats.
8. De même, le Comité salue l'institution du Médiateur (Provedor da Justiça) et à l'adoption d'un nouveau Code pénal. Il note cependant que ce dernier n'entrera en vigueur qu'en 2004 et que le Médiateur n'a pas encore été nommé à cause de contraintes financières.
9. Le Comité accueille avec satisfaction les informations fournies sur le projet visant à incorporer un enseignement relatif aux droits de l'homme dans les programmes scolaires, conformément à l'article 7 de la Convention.
10. Le Comité prend note avec satisfaction des mesures visant à reconnaître de façon adéquate la langue créole, sans porter préjudice à l'utilisation du portugais en tant que principale langue officielle du pays.
11. Le Comité salue la création d'un comité mixte du Ministère de la justice et de l'intérieur et du Ministère des affaires étrangères, de la coopération et des communautés, chargé des problèmes auxquels les immigrants sont confrontés au Cap-Vert.
17. Le Comité note que l'État partie n'a pas encore fait la déclaration facultative prévue à l'article 14 de la Convention et espère que les assurances données par la délégation cap-verdienne selon lesquelles il le ferait le plus tôt possible seront suivies rapidement d'effet.
18. Le Comité recommande vivement à l'État partie de ratifier l'amendement au paragraphe 6 de l'article 8 de la Convention, adopté le 15 janvier 1992 à la quatorzième réunion des États parties à la Convention et approuvée par l'Assemblée générale dans sa résolution 47/111. À cet égard, le Comité renvoie à la résolution 57/194 de l'Assemblée générale, en date du 18 décembre 2002, dans laquelle l'Assemblée générale a demandé instamment aux États parties de hâter leurs procédures internes de ratification de l'amendement et d'informer par écrit le Secrétaire général dans les meilleurs délais de leur acceptation de cet amendement.
19. Le Comité recommande à l'État partie, lorsqu'il applique dans son ordre juridique interne les dispositions de la Convention, en particulier celles des articles 2 à 7, de tenir compte des passages pertinents de la Déclaration et du Programme d'action de Durban et de communiquer dans son prochain rapport périodique des renseignements sur les plans d'action et autres mesures adoptés pour appliquer au niveau national la Déclaration et le Plan d'action de Durban.
20. Le Comité encourage l'État partie à consulter les organisations de la société civile qui participent à la lutte contre la discrimination raciale, lors de l'élaboration de ses prochains rapports périodiques.
21. Le Comité recommande à l'État partie de rendre ses rapports périodiques aisément accessibles au public dès qu'ils sont soumis et de diffuser de la même manière les conclusions du Comité.
22. Le Comité recommande à l'État partie de soumettre son treizième rapport périodique en même temps que le quatorzième, attendu le 2 novembre 2006, en un seul document constituant un rapport actualisé, et d'y répondre à toutes les questions soulevées dans les présentes conclusions.